Les STEIGERWALD,

 


Je me présente Marie-Hélène STEIGERWALD, descendante de Rhénans, originaires pour la plupart de Trèves et de ses environs. Ce groupe de Rhénans, aventuriers et voulant faire fortune dans les colonies, arrivèrent en Algérie en 1846. En ce qui concerne ma famille, leur souhait premier était de rejoindre des parents au Brésil. Ils réunirent tous leurs biens, attendirent un bateau à Dunkerque en partance pour le Brésil. Ils furent « abandonnés » et l’attente était terriblement longue : des enfants moururent par manque d’hygiène dans les campements de fortune (le marché aux bestiaux entre autre) mis à leur disposition.

Durant cette période d’attente, un émissaire du roi Louis-Philippe vint leur proposer de changer de destination et de venir s’installer en Algérie. Après réflexion, ils embarquèrent sur des voiliers. Le voyage fut particulièrement long car ils longèrent les côtes françaises, espagnoles et portugaises avant de rejoindre Gibraltar. Des enfants moururent pendant le voyage et furent immergés. Enfin, ils arrivèrent à Mers-el-Kébir, où ils espéraient trouver un havre de paix.

Ils furent tout d’abord logés dans des baraquements à Mers-el-Kébir. La plupart d’entre eux très fatigués du voyage n’étaient pas habitués à une chaleur torride, et l’eau plus ou moins potable les rendaient malades (certains de mes ancêtres moururent à Arzew, tandis que d’autres s’y marièrent).

Quelque temps après, l’administration leur attribua un lieu, près d’un cours d’eau appelé Oued Maghoun, où les soldats du Génie construisirent les premières maisons de « colonisation ». Ces maisons étaient faites de terre et de pierres, avec un toit plat en tuiles romaines.

Le centre fut créé et l’on baptisa ce village Sainte-Léonie, situé à environ 5 kilomètres d’Arzew. L’Administration attribua à chaque famille une concession à défricher (cet endroit n’était dans la première partie du XIXème siècle, qu’un maquis où régnaient broussailles, arbousiers et de maigres arbustes, hantés par les chacals, les hyènes et même des lions).

Aucun indigène n’était installé en ce lieu à cette époque. Mais chaque Rhénan se mit au travail. La terre une fois défrichée, ne demandait qu’à être cultivée. Ils pensèrent d’abord aux cultures traditionnelles de leurs régions : houblon, orge … mais ils s’aperçurent très vite que le climat et le manque d’eau ne s’y prêtaient pas.

Puis une passionnée d’agriculture se lança dans diverses expériences et s’aperçut que la vigne s’adaptait parfaitement au climat et à la terre de ce pays. Elle créa une ferme et agrandit son domaine « primitif ».

Elle incita ses parents et voisins à faire de même. Puis des arbres furent plantés dans le village et aux alentours : ficus, eucalyptus, palmiers, oliviers, amandiers, pins etc.

Ainsi naquit le village … lequel s’agrandit progressivement avec l’arrivée de nouveaux Européens (en particulier des Espagnols), puis de nombreux indigènes.

Voici un peu l’histoire de mes ancêtres, qui débarqués à Mers-el-Kébir, séjournèrent à Arzew quelques années, avant de créer le village de Sainte-Léonie. Leurs noms ? Les SCHOLZEN, KIRCHEN, REICHERT, SELZ(E)NER, WEBER, SCHMITT, ELSEN et bien d’autres.

 

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